Nous sommes les enfants de notre « paysage »; et c’est lui qui nous impose notre conduite,
et même nos pensées dans la mesure où elles en sont le reflet,
et où elles s’harmonisent avec lui. (L. Durrell - Justine)
L'association " Les enfants du Céou d'abord "
[association déclarée loi de 1901 à but non lucratif] est
implantée à : "Plavard", Bouzic 24250, Périgord - Dordogne (France).
Ses membres, choqués par la décision de la Commune de Bouzic (prise au
milieu de l'été 2016) de placer un Pylône géant et trois antennes-relais de
téléphonie à proximité de leur habitation, ont décidé de réagir.
Ses membres sont des artisan, commerçant,
retraité, cadre, agriculteur, enseignant ...
Bouzic (24250), commune d'environ 150 habitants, située en Périgord noir, rive gauche de la Dordogne (dont le Céou est un affluent : +/- 45 personnes résident dans le "centre-bourg" de Bouzic.
Le bourg de Bouzic est situé dans la vallée et entouré de petites falaises.
Le "centre-bourg" est répertorié "zone blanche" en téléphonie mobile (3G).
Bouzic s'est vu allouer une subvention en vertu de la loi "Macron" du 6 août 2015 :
cette loi - et les textes réglementaires d'application - indiquent clairement que le mécanisme mis en place et les fonds débloqués sont destinés à sortir le "centre-bourg" de Bouzic de ladite zone blanche.
Le centre-bourg de Bouzic est localisé dans le fond de la petite vallée du Céou (Périgord noir) et accroché sur un flanc de colline / falaise.
La vallée du Céou est en effet bordée par des falaises dont la hauteur avoisine par endroit les 45 / 50 mètres.
Le centre-bourg de Bouzic fait face à de petits monts ou buttes qui ne sont pas habitées.
Pourtant c'est à 1,3 km du centre-bourg après avoir gravi 120 mètres que la commune a identifié une zone HABITEE comme emplacement "idéal" de la future antenne-relais 3G et son pylône (voir la carte).
Si visiblement à Bouzic (comme ailleurs) la plupart des habitants souhaitent être couverts en téléphonie mobile, personne dans le centre-bourg ne paraîtrait souhaiter avoir vue ou habiter à proximité d'un pylône ou des antennes-relais.
" Les bénéfices seraient pour les uns, les nuisances seraient pour les autres ? "
Ainsi, pour implanter le pylône et les antennes-relais 3G destinés à couvrir le centre-bourg (pour ne pas fâcher les électeurs du bourg ? ), les élus auraient décidé d'implanter les équipements :
. en catimini (pas d'affichage en mairie) et sans concertation réelle (surtout pas avec les futurs riverains),
. très loin du centre-bourg de Bouzic,
. juste au bord du territoire de la commune voisine (Saint Martial de Nabirat),
. assortissant la décision de toute une série de motivations ou prétextes censés justifier le lieu d'implantation (voir ici), pourtant particulièrement mal choisi.
En effet, le lieu retenu par la commune de Bouzic impliquerait un sur-dimensionnement du Pylône :
- en effet, du lieu actuellement retenu pour installer les équipements, le relief masque le centre-bourg. Les techniciens sont devant l'obligation de surélever les antennes et d'utiliser un pylône d'une hauteur désormais ahurissante, accroissant encore les nuisances paysagères pour les riverains.
Pourtant, placé judicieusement (par exemple, sur un des monts surplombant le bourg de Bouzic; exemple : colline du cimetière) nul serait besoin d'un pylône si haut. Des solutions alternatives accessibles et de bon sens existeraient donc.
Le projet serait assorti de la multiplication des antennes-relais :
- alors qu'une seule antenne suffirait à envoyer le signal électromagnétique de téléphonie mobile 3G sur le centre-bourg de Bouzic,
- la commune aurait retenu un projet à trois antennes, démultipliant les nuisances, qui s'affranchirait totalement des impératifs légaux (précaution, sobriété, suffisant à couvrir la "zone blanche").
C'est cette décision de la municipalité de Bouzic que l'association et ses membres contestent.
La décision actuelle de Bouzic de retenir l'implantation du pylône (au moyen d'une subvention) sur le site de "La Franquie" aurait été prise :
- au bénéfice notamment :
. d'un camping privé (c'est clair, il n'y a qu'à lire la décision de la municipalité du 22 juillet 2016) qui reçoit des touristes quelques semaines par an et dont la clientèle doit venir chercher autre chose que le bruit des portables de ses voisins (sinon ils iraient dans les campings agités en vallée de Dordogne) ;
. d'une "voie verte" parcourue à peine 2 mois par an et habitée par des lièvres toute l'année ;
. etc.
- au préjudice des 15 à 20 maisons riveraines et de leurs habitants qui n'auraient rien demandé :
1°) qui s'apprèeteraient à subir en permanence une exposition et une pollution aux ondes trop forte par rapport à ce qui est nécessaire et toutes les autres nuisances (sanitaires, environnementales, paysagères, ...) et
2°) qui verraient, dès aujourd'hui automatiquement la valeur de leur bien immobilier amputée de 30 % du fait des antenne-relais (indépendamment du fait que l'on soit pour ou contre ces antennes).
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Que doit-on en penser ?
L'utilisation par Bouzic de la subvention serait-elle vraiment conforme à ce qui est prévu par la loi ?
La "mission civilisatrice" que se serait assignée (toute seule) la municipalité de
Bouzic - grâce à ces antennes 3G et à une subvention
de l'Etat - est extrêmement vaste.
Pourtant, la Loi ne prévoit que la couverture du "centre-bourg" de Bouzic !